Le Pakistan lance un organisme de réglementation crypto pour le secteur des actifs numériques

Le gouvernement fédéral pakistanais a lancé la Pakistan Virtual Assets Regulatory Authority (PVARA), un nouvel organisme chargé de superviser le secteur des actifs numériques du pays. Selon un rapport publié mardi par Dawn, un média local anglophone, la PVARA fonctionnera comme un organisme de réglementation indépendant chargé d'accorder des licences, de surveiller et de superviser les fournisseurs de services d'actifs virtuels. Elle veillera également au respect des normes internationales, notamment l'alignement sur les directives du Groupe d'action financière (FATF). Ce rapport fait suite à une annonce faite fin mai par le ministère des Finances pakistanais, qui a approuvé la création de ce nouvel organisme de réglementation. Muhammad Aurangzeb, ministre fédéral des Finances et des Revenus du Pakistan, a déclaré que le pays « doit réglementer non seulement pour rattraper son retard, mais aussi pour montrer la voie ». « Nous créons un cadre prêt pour l'avenir qui protège les consommateurs, attire les investissements mondiaux et place le Pakistan à l'avant-garde de l'innovation financière », a ajouté M. Aurangzeb. Article connexe : Michael Saylor, de Strategy, va aider le Pakistan dans son pivotement vers la crypto-monnaie Une déclaration du ministère des Finances du pays, citée par Dawn, décrit l'approbation de la création de la PVARA comme « un point d'inflexion essentiel ». Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une campagne plus large des autorités pakistanaises visant à se développer dans l'espace de la crypto-monnaie et de la finance numérique. Cependant, cette stratégie s'est heurtée à des obstacles. La semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) aurait rejeté une proposition du Pakistan visant à offrir de l'électricité subventionnée aux industries à forte consommation d'énergie, notamment les mineurs de Bitcoin ( $BTC ). Cela faisait suite à des informations de mai selon lesquelles le Pakistan avait affecté 2 000 mégawatts d'électricité excédentaire à l'extraction de Bitcoin et aux centres d'IA. Cela faisait partie d'efforts plus larges de transformation numérique menés par le Pakistan Crypto Council et soutenus par le ministère des Finances. Article connexe : Le Bitcoin peut-il résoudre le problème énergétique du Pakistan ? La stratégie d'extraction de 2 000 mégawatts expliquée Début juin, le ministre d'État pakistanais pour la crypto-monnaie et la blockchain, Bilal Bin Saqib, a rencontré Brandon Lutnick, président et PDG de Cantor Fitzgerald, et le maire de New York, Eric Adams. Lors de sa rencontre avec M. Lutnick, M. Saqib a évoqué « la tokenisation, le minage de Bitcoin, l'avenir Web3 du Pakistan et les possibilités de collaboration ». De même, lors de sa rencontre avec M. Adams, les deux hommes ont exploré la possibilité d'une collaboration entre la ville de New York et le Pakistan Crypto Council. Toujours début juin, M. Saqib a rencontré Robert « Bo » Hines, directeur exécutif du Conseil des actifs numériques du président américain Donald Trump, lors d'une visite à la Maison Blanche. La coopération sur des initiatives axées sur la crypto-monnaie, telles que les opérations minières du Pakistan ou les réserves de Bitcoin, a dominé la discussion. Magazine : Le Pakistan déploiera une réserve de Bitcoin dans la DeFi pour obtenir du rendement, selon Bilal Bin Saqib